Pierre Rabhi : Vers la sobriété heureuse

2016/09/16

Je viens de lire ce livre « Vers la sobriété heureuse » de Pierre Rabhi.

À force d’entendre parler de lui, il fallait bien le lire, non ?

Son livre est … décevant.

Je suis d’accord avec lui que la croissance va forcément se heurter à un mur et qu’il faut donc choisir un autre mode de vie : la sobriété. Mais son livre ne dit RIEN des moyens à mettre en oeuvre pour qu’un pays ou une région s’y prépare. Il ne dit RIEN non plus sur la réalité de la possibilité de nous évader de ce monstre qui fonce, de plus en plus vite, vers le mur. Il ne dit RIEN non plus sur les conséquence psychiques et les efforts énormes d’adaptation que cela va requérir pour les hommes et les femmes les plus éloignés de la sobriété. Il ne dit RIEN non plus sur tous les lieux où, encore, des hommes et des femmes vivent d’une façon sobre et pérenne.

Sa vision du passé est « gentille » : tout était mieux AVANT. Dans son ignorance, il ne sait même pas que le passage de chasseur-cueilleur à paysan et éleveur a été une catastrophe pour les hommes et femmes, même si cela a lancé les « civilisations ». Il encense l’homme cultivateur et tous les peuples qui, comme les indiens d’Amériques d’avant et les aborigènes d’Australie, vivaient « en harmonie avec la Nature ». Foutaises. Les hommes, une fois arrivés en Amériques et en Australie, ont tout de suite commencé à exterminer les animaux génants car géants : la Mégafaune. Par exemple, le cheval, réintroduit par les espagnols dans les Amériques, avait été éliminé par les premiers hommes d’Amériques plusieurs milliers d’années auparavant. Et l’Australie d’il y a 500 ans n’avait RIEN à voir avec l’Australie d’avant l’arrivée des hommes, hormis les lieux impénétrables. La VRAIE vie heureuse, celle la plus proche de notre nature animale, c’est celle des tribus de chasseur-cueilleurs, toujours en exploration et découverte, et en destruction de la Nature aussi… Les agriculteur et éleveurs sédentaires ont rapidement souffert de maladies et de famines que ne connaissaient pas leurs ancêtres. Sans parler du pouvoir créé par des villages et villes de plus en plus grosses et volé par quelques uns.

D’autre part, sa pensée est toujours sous-tendue par la religion. Né dans l’islam tranquille d’une Oasis, adopté puis catolicisé par des Français, sa façon de penser est polluée par Dieu (dont le nom revient de nombreuses fois dans son livre) et par la « Création ». Les personnes de ce genre, aussi gentilles soient-elles, n’ont pas une vision RÉELLE du monde qui nous entoure. L’idée magique d’un Dieu, de la création, d’une vie possible après la mort, est insupportable et fait craindre que sa pensée ait été déformée et que les idées qu’il professe soient tachées de façon originelle.

Quant à être « heureux » parce que sobre, il n’en fait jamais l’analyse.

Bref, c’est bien que ce monsieur parle de sobriété. Mais son livre consiste à dire : la sobriété, c’est Bien ! Et tout le reste n’est que du bavardage vantant le but, sans jamais rentrer dans le coeur du sujet. Un livre superficiel. Mais TRÈS bien écrit, avec de grandes formules, très belles, mais très vide d’analyse… De la propagande naïve et gentille. Il en faut.

L’économie est-elle une science « juste ».

2016/09/16

L’économie est-elle une science, comme les mathématiques et surtout la physique.

En physique, les chercheurs observent le réel, en déduisent des hypothèses et formulent des théories basées sur les mathématiques et qu’ils vérifient par des expériences. Ces théories décrivent l’univers connu et, par leur puissance mathématique, prédisent des situations inconnues qu’il faut ensuite vérifier expérimentalement pour confirmer la puissance de la théorie. C’est ainsi qu’Einstein a prédit la déviation de la lumière par les masses qui a été vérifiée ensuite grâce à une éclipse de soleil.

En économie, les chercheurs disposent de données sur le passé et ont construit des modèles mathématiques représentant le fonctionnement de l’économie. Mais peuvent-il prédire ce qui pourraient bien arriver dans les années qui viennent ?

Un autre domaine scientifique, la vulcanologie et la sismologie, a les mêmes problèmes de prédiction : prévoir l’éruption d’un volcan ou un séisme. Ils disposent là-aussi de modèles mathématiques et d’une connaissance, limitée, de la structure interne de la Terre. Comme il nous est impossible de voir en direct l’organisation et la composition des roches sous nos pieds, leurs modèles ne peuvent pas prendre en compte tous les détails. Leurs prédictions sont limitées : telles plaques ont accumulé une telle énergie en tel point que ça va craquer, un jour, bientôt, quelque part autour de ce point, plus ou moins profondémment. C’est flou. Quant aux volcans, certains volcans sont réguliers et d’autres irréguliers. Les Volcans d’Auvergne semblent endormis… pourtant le dernier ne s’est endormi il n’y a que 6000 ans. Un nouveau Puy pourrait pousser, brutalement, sous Clermont-Ferrand. Ou un lac pourrait exploser lors de la rencontre avec de la lave. Un jour…

L’économie, même si ses formules reflétaient la « réalité » économique, utilise des données. Et ces données peuvent être imprécises. Et des données peuvent manquer. Finalement, un domino qui tombe dans l’économie d’un coin de la planète peut entraîner des conséquences grave, par « effet domino ». Les économistes recueillent-ils en permanence des informations concernant tous les pays du monde ? Leurs formules sont-elles capables de déduire les conséquences de certains changements, soit quantitatifs soit qualitatifs ? Je crains que non… D’autant plus que la science économique elle aussi fait face à des « biais » : celui qui observe et mesure n’est pas toujours neutre, ou bien – inconsciemment – il « interprète » des données et modifie la perception de la réalité. Bien fou celui qui voudrait se fier aux économistes… Ne se sont-ils pas toujours trompés ? Le futur est difficile à prédire !

Quant à être « juste », l’économie ne me semble pas prendre en compte TOUS les paramètres, dont la finitude de notre planète et ce dont ont besoin ou veulent les hommes. Je crains que leurs modèles ne prennent pas en compte le fait que notre planète a une surface et une capacité à fournir des matériaux limitées. Pire, la capacité de la planète à nous nourrir, et à nous nourrir sainement, s’épuise, par la pollution ou le réchauffement climatique. Et la pollution rend les hommes malades, entraînant non seulement des coûts supplémentaires en soin (dépenses croissantes mais aussi industries croissantes…) mais aussi des maladies et une baisse de la vie heureuse et en bonne santé des hommes. Sans parler de la Nature et de tous les autres animaux qui partagent avec nous cette Terre et que nous exterminons sans vergogne. Nous n’avons pas seulement besoin de nous nourrir (viande, légumes, fruits, …). Nous avons aussi besoin de Nature autour de nous. Nous ne pouvons pas BIEN vivre dans un environnement vide de Nature. Déjà, être en contact chaque jour avec des centaines voire des milliers de personnes, dans les bus, tram, train, etc., génère un stress nocif au citadin. Je crains donc que les « modèles » économiques de ces chercheurs en économie ne prennent pas en compte ces « détails » essentiels pour que nos vies soient belles et bonnes. Dans leurs modèles, les souffrances générées par l’industrie, qui souvent nous tue sciemment (tabac, sucre, dieseil, sodas, pesticides, etc), ne sont pas prises en compte. L’augmentation de la population humaine, toujours en cours, finira par buter sur un mur, et tout s’écroulera, et les économistes mourront avec leurs modèles, qui n’avaient pas prévu l’effondrement (collapse).

Ne faites jamais confiance à un économiste… fut-il prix Nobel.

Californication

2016/02/26

Californication :
1) « Western society’s pop culture and media encroachment and spread all over the world. In particular, the negative aspects of media and culture originating from within the United States’ 31st State: California. »
2) « The spread and influence of western memes and culture, esp. that of California, across the world. Especially focusing on the selling of sex. Made of the words « California » and « fornication »

Ce qui est amusant avec ce mot, construit à partir de : Californie et Fornication, c’est qu’il y avait déjà un lien entre ces deux mots avant même qu’ils soient accolés pour en créer un nouveau : Californication.

La Californie est caractérisée par des sources liées à la tectonique locale et qui sont « chaudes comme un four » (cali = chaud, fornia = four) ou encore comme des « fourneaux chauds » (caliente fornalia en espagnol). Une autre origine du nom pourrait être calida fornax, « climat chaud », en latin.

Fornication vient du latin fornix, qui signifie voûte. À l’époque romaine, les prostituées se tenaient ou exerçaient leur métier sous des voûtes : « Le nom latin de fornicatio a été donné par les écrivains de l’Eglise latine aux relations avec les prostituées, parce qu’on appelait à Rome et à Pompéi fornices (de fornix, voûte, chambre voûtée) les chambres où on descendait de la rue et qui servaient de lieux de prostitution. Art. fornix, dans le Dictionnaire des antiquités grecques et romaines de Darenberg et Saglio, Paris, 1896, t. II, p. 1264, et dans Real Encyclopädie der classischen Altertumswissenschaft de Pauly-Wissowa, Stuttgart, 1910, t. VII, col. 11. »

C’est de fornix aussi que vient le mot « four », en français et en espagnol donc, à cause de la forme voûtée des fours à pain.

On voit donc que les mots Californie et Fornication sont reliés non seulement par un son commun « forni » mais aussi par une origine latine commune : fornix = voûte. Bref, la Californie était destinée à être un lieu de dépravation ! Les températures clémentes et les eaux chaudes poussant au crime sexuel !

Le diable se cache dans les détails ! 😉

À peine j’ouvre les yeux…

2016/02/12

« À peine j’ouvre les yeux » est un petit miracle de film. Tunisien. Ce qui n’est pas courant. La vie sous Ben Ali : la police, la dictature. Et la jeunesse qui ose protester, qui ose dire – en chansons – le poids de cette vie dans ce monde coincé, bloqué. Une merveilleuse actrice. Une magnifique musique. Des personnages bien joués. Un rythme, une atmosphère. Un dénouement plus ou moins heureux (jusqu’où sont allées les violences policières ?). Dans une dictature ferme, mais pas trop sanglante quand même. Franchement, après Bourguiba, les Tunisiens se sont faits avoir… Dommage.

C’est un très bon film, plein de fraîcheur, de conflits parents-enfants, de conflits entre la jeunesse qui goûte à la liberté et la tradition – pesante. Dans un monde où les filles souffrent, même si ce n’a rien à voir avec ce que vivent les femmes dans d’autres pays sous dictature musulmane.

J’ai vécu deux ans en Tunisie. J’ai une certaine tendresse pour ce pays. Même si j’ai vécu au sud (Gabès, Téboulbou), bien loin de Tunis. La beauté des paysages, les oliviers, le ciel bleu…

BanG Gang

2016/01/17

Ce petit film est très intéressant. Déjà, il pétille de la force de ses jeunes interprètes. Bon, le sujet est – a priori – immoral : une bande de lycéens qui se mettent à partouzer comme d’autres vont jouer au tennis. George, Alex, Nikki, Laetitia, Gabriel : 5 jeunes qui se tournent autour, plus plein d’autres. Un très léger soupçon de possible homosexualité. Beaucoup, beaucoup d’hétérosexualité, même si les filles s’embrassent. Et énormément de sexe, jusqu’à l’overdose et le retour aux réalités de la vie. Laetitia est vierge. Gabriel aussi probablement. Quant aux autres, ils semblent avoir déjà beaucoup « vécu » et avoir eu pas mal de partenaires, sauf George peut-être, qui n’est pas un garçon : c’est une fille mince, belle, aux cheveux longs et dorés, et presque sans poitrine. La mer, la liberté (relative), le soleil, la chaleur, du temps libre, un peu d’alcool et de drogue, et un grand espace (une maison avec piscine) sans adultes : tous les ingrédients pour la libération des corps. Qui se libèrent sans retenue. Ces jeunes flirtent, embrassent, et baisent, sans retenue, enivrés par leur liberté et la découverte des plaisirs que leur donne leur jeune corps. Un peu tristement quand même, et avec l’aide de pas mal de bières, de cigarettes, d’herbes moins communes, de quelques lignes blanches, voire même de quelques pilules qui devraient donner encore plus de bonheur mais qui n’y arrivent pas toujours. L’un fournit la maison. L’autre fournit les idées stupides et quelques accessoires hallucinogènes (avec modération). (Presque) tous ces jeunes ont des vies rêvées par des millions de jeunes d’autres pays, ceux où l’on pense d’abord à manger et à survivre. À part l’un d’entre eux, plus mature (avec une voix calme et posé), rendu plus mature par l’interruption de la vie de famille tranquille par la maladie du père : un peu de handicap et de malheur, ça vous calme et vous rappelle à la fragilité de la vie. Lectures, musique : il apprend et il crée (un peu). Et l’amour dans tout ça ? Il n’est pas (pas encore) chez Laetitia, qui joue avec son corps comme elle jouait aux poupées il n’y a pas si longtemps et qui avorte tranquillement. Il n’est pas chez Nikki, qui jouit et sourit de tout. Il est chez Alex, George, et Gabriel. George, une fille qui fait la liste des garçons intéressants, liste qui devient sans doute la liste des garçons avec qui elle couche finalement, longue liste qu’elle barre. Jouir n’est pas tout, s’il n’y a pas le désir, le désir du plaisir mais surtout le désir de l’autre, unique, particulier, qui donne la saveur fondamentale au baiser et au coït. Ce mystère qui fait qu’on est attiré par une autre personne. George est attirée par Alex, qui l’est aussi d’elle sans se l’avouer, mais qui s’est laissé embarquer dans cette histoire de Bang Gang avec les copains et copines, ou qui ne veut pas se laisser aller à des relations amoureuses avec une seule fille : peur de l’amour ? Refus de cette attirance qu’a l’autre envers soi et qu’on ne comprend pas très bien : « mais pourquoi vient-elle vers moi ? je ne comprends pas ! » Et il y a Gabriel, en retrait, parce qu’occupé par de tristes réalités de la vie, vierge sans doute, sans doute un peu plus timide que les autres. Gabriel, que Laetitia et George remarquent. Mais Laetitia glisse sur cette possible amitié ou amour et plonge dans la facilité et les plaisirs des baisers pour jouer et du sexe pour jouir sans trop penser, comme elle plonge dans une baignoire avec déjà deux garçons. Il faut la déception de George face à la non-réciprocité apparente des sentiments d’Alex pour qu’elle puisse remarquer Gabriel et que quelque chose de plus profond naisse entre eux, suite à un regard, un unique regard, dû au hasard. Mais le dépit amoureux pousse aux bêtises. Déjà qu’une partouze (tranquille) à 10 ou 20 partenaires, ce n’est probablement pas très sain, se donner sans compter à tous les mâles présents, ce n’est pas forcément intelligent ni la bonne façon pour se faire bien voir des autres, de celui qui l’attirait surtout mais qu’elle remplace désormais par Gabriel, à qui elle donne son premier plaisir sexuel, même si leur position n’est pas celle que j’aurais personnellement choisie pour une première fois. Et c’est là que la vie réelle resurgit, sous la forme de MSTs (blennorragie, syphilis), d’un début de grossesse, et d’images vidéo qui débordent d’un site Web privé pour apparaître dans YouTube, permettant à l’amoureux qui l’ignore encore de faire le chevalier servant, de dévoiler ses sentiments. La fête est finie. Les parents, l’école, la ville : tout le monde est au courant maintenant de cette bande de jeunes en pleine débauche. Et, que ce soit pour les MST ou la grossesse, une pilule, voire quelques piqures suffisent à tout régler : magie et merveille de ce monde moderne ! Cent ans plus tôt, leur vie aurait été abîmée, cassée, voire détruite. Le film se fait alors moralisateur, un peu. En oubliant de parler des risques de séquelles pour les filles : devenir stérile. Sans parler des troubles psychologiques de devenir le centre des regards d’une ville entière et le centre de la colère de ses parents. Mais la morale a bien évolué : le sexe n’est plus tabou ; finalement, hommes et femmes sont libres de leurs partenaires, tant qu’il y a respect de l’autre. La vie n’est pas simple déjà, avec des parents souvent divorcés, voire des situations en risque de déséquilibre. La fête est finie. L’été, et sa canicule, fait (presque) tout oublier. Le guide des mauvaises idées quitte la maison. Alex va trouver loin de la France un autre environnement. Gabriel et George partent (l’Amérique ?) en amoureux et commencent vraiment à vivre, loin des parents.

Un film intéressant, par la spontanéité des acteurs (et le travail pour rendre tout ça « naturel »). Même si ce genre de chose arrivent en France, ou ailleurs, ce n’est probablement pas courant. Et la réalisatrice n’en a pas rajouté : pas de coups, ni de violence, vols, viols, tournante, exactions, conneries graves, etc. Juste des jeunes (16 – 18 ans) qui se laissent aller à retrouver les instincts sexuels naturels des primates Homo Sapiens Sapiens : nous sommes faits pour le sexe : notre corps est en grande partie construit pour cela, à force de sélection naturelle, à force de promiscuité sexuelle. Restent les MSTs, qui cassent un peu l’ambiance. Finalement, sans les MSTs et sans les risques de grossesse, tout ceci serait (presque !) tout à fait naturel ! Sauf le désir de s’unir à un autre, unique, particulier, désir commun aux deux sexes. Même si, dans nombre de sociétés humaines d’avant, dont il reste quelques exemples encore (Na Xi), les femmes pouvaient être libres et ne pas s’enfermer dans un « couple », mais faire partie d’une communauté (femmes, fratrie) leur donnant l’aide et la sécurité nécessaires pour l’aider à élever des enfants.

Un film qui en rappelle un autre : « Et la tendresse, bordel ! » ! Avec le même « hélicoptère »… symbolique ? 😉

Finalement, ce film est libéré de la morale chrétienne, inexistante ici. Il n’y a que les réalités de la vie : les MSTs, les grossesses, la froideur du sexe pour le sexe, et l’amour – toujours aussi mystérieux – entre deux êtres. Faire l’amour à plusieurs, sans amour, n’est pas « mal ». C’est fun. Mais ça ne suffit pas pour être totalement, véritablement, humain. Le lien, l’attachement, avec un autre, est fondamental, indispensable à nos vies.

 

P.S. : Sur le site d’AlloCiné, on ne donne que l’âge de l’acteur (Finnegan) qui joue Alex (25 ans), pas celui de George (Marilyn), Laetitia (Daisy), et Gabriel (Lorenzo) ; tous français. En fouinant un peu, Daisy a aujourd’hui 22 ans et Marilyn 20 ans. Le film est sorti environ 1 an après son tournage.

Daisy a commencé jeune le cinéma, à 13 ans. C’est la première expérience pour Marilyn. Quant à Lorenzo, il suit le cours Florent ! ce qui explique sans doute sa voix particulièrement calme et particulière. 6 pièces de théâtre et 4 films déjà.

http://www.sortiraparis.com/loisirs/cinema/articles/104238-bang-gang-interview-de-l-actrice-marilyn-lima

http://www.june.fr/bang-gang-marilyn-lima-et-daisy-broom-interview-de-deux-revelations-du-cinema-francais-nos-june-girls-de-la-semaine-a489764.html

http://cheekmagazine.fr/culture/bang-gang-eva-husson-film-sexualite-ados

Le massacre s’accélère

2015/10/24

Et pendant que Mme Boutin se fait condamnée pour des insultes stupides, la destruction de la Terre continue. En Indonésie, on brûle les forêts primaires. Pour quelques centaines de millions d’€uros de bénéfice pour quelques personnes, on détruit la potentialité et la beauté de milliers d’espèces végétales et animales et on asphyxie les populations humaines et animales. Le massacre de notre monde continue. Bientôt, il ne nous restera plus que les yeux pour pleurer. Bientôt, en tous points de la planète, on ne trouvera plus que quelques espèces d’animaux, transformées en machines à produire de la nourriture ou de la peau : vaches, cochons, chèvres, moutons, poules, lapins, etc. La vie sauvage ne résistera plus qu’en de rares endroits, inaccessibles à l’homme, mais accessibles à ses engeances : lapins, rats, chat, maladies. La Mégafaune a disparu du monde, exterminée par nos ancêtres chasseurs-cueilleurs (des animaux géants dont vous n’avez pas idée habitaient la Terre il y a tout juste 100.000 ans !). Le massacre continue aujourd’hui. L’Homme élimine toutes les grosses bêtes : éléphants, rhinocéros, baleine, etc. C’est vrai qu’elles prennent beaucoup de place… Mais, en plus d’être belles, elle font partie d’un écosystème, et elles y ont leur rôle : disperser les graines et répandre leur fumier sur les terres ingrates. Nous sommes en train de massacrer notre Terre. Il n’y a pas de plan B. L’Homme ne pourra vivre sur Mars que comme un rat ou un cafard. Je plains la vie de mes petits-enfants. Mais, bon, rassurons-nous quand même : dans 1000 ou 10.000 ans, une fois que l’Homme se sera auto-détruit, et même s’il aura ravagé la Terre, celle-ci, 1, 10, ou 100 millions d’années plus tard, saura faire renaître la vie, dans toute sa diversité et sa splendeur. 100 millions d’années : ce n’est que 2% de l’âge de la Terre finalement : une paille !

Après nous ? Ben, apparemment, tout le monde s’en fout.

Abomination

2015/10/24

« L’homosexualité est une abomination. » a dit Mme Boutin.

À ma grande surprise, Le Point a accepté mon commentaire suivant :

« Les religions sont des abominations, car elles poussent des personnes à en haïr d’autres pour des différences de comportement n’ayant pas de réel impact sur la vie des premières, sauf à remettre en cause leur vision étriquée et bloquée de comment il faut vivre. »

C’est l’une des rares fois où l’un de mes commentaires critiquant les religions a été accepté par Le Point. Le Point s’améliore-t-il ? Ou bien j’arrive à dire des choses fondamentales sans agresser grâce à un enrobage mieux construit qui me permet de tromper la censure du Point et de ses lecteurs ?

Sinon, personnellement, j’ai du mal à imaginer que je pourrais aimer un homme, ou coucher avec. Mais, bon, tant que ceux qui le pratiquent ne m’obligent pas à faire comme eux ou ne me désignent pas comme « anormal » et ne me punissent pas de ce qu’ils pourraient appeler un « péché », cela ne me dérange pas, car cela n’a AUCUN impact sur ma vie. L’hétérosexualité est la pratique la plus courante sur Terre (normal ! sinon, on disparaîtrait !), mais ce n’est pas une raison suffisante pour l’imposer à tous et à condamner (voire tuer) ceux qui ont une vie sexuelle différente. Finalement, plus il y a d’hommes homosexuels, plus il y a de femmes disponibles pour les autres hommes ! sauf si elles-aussi sont homosexuelles… Zut ! 😉 Finalement, vue l’augmentation de la population humaine et vus les dégâts que nous infligeons à la Nature, une augmentation fulgurante de l’homosexualité, masculine ou féminine, serait une bonne solution pour sauver la Terre du massacre que nous lui faisons subir ! Il y a plus important que les détails des pratiques sexuelles privées… Mme Boutin n’est que la pointe émoussée et repoussante d’une vieille connerie millénaire qui s’appelle : religion.

Le temps

2015/10/23

« Ma mission est de tuer le temps, la sienne de me tuer en retour. On est tout à fait à l’aise entre assassins. »
Ebauches de vertige – Emil Cioran

Sur-réaliste

2015/10/20

Moment totalement sur-réaliste sur France Inter tout-à-l’heure. Un homme, qui porte robe et se dit « prêtre », face à deux femmes, et qui ose déclarer qu’il pense que jamais les femmes n’auront accès à l’ordination. Bref, que les femmes ne pourront jamais devenir prêtre, évêque, voire pape. Pour des raisons théologiques. Parce que JP2 l’aurait décidé. Comment peut-on être aussi con ? Comment peut-on oser mettre de côté la moitié de l’humanité et lui refuser les droits que des hommes se sont arrogés ? Par stupidité ? Par orgueil masculin ? Parce que Adam aurait été créé (par qui ?) avant Ève ? Non ! par peur ! Par peur que ces femmes prennent un jour le pouvoir et se mettent à changer les règles stupides et débiles que des hommes en soutane ont imaginées et imposées, siècles après siècles ! Car les religions ne survivent que grâce au pouvoir, aux menaces et au meurtres des hérétiques et – surtout ! – des incroyants. Mais pourquoi laisse-t-on encore parler ces gens-là à la radio ? Comment est-il possible que personne ne se soit interposé pour lui dire en face qu’il est fou à lier et qu’il est absolument incroyable qu’il y ait encore aujourd’hui des gens qui croient en toutes les stupidités écrites dans la Bible puis imaginées par la suite, dont le fait que les femmes sont indignes d’être prêtres ?

http://www.franceinter.fr/emission-le-telephone-sonne-le-pape-contre-le-vatican

La conjecture abc et sa preuve par Mochizuki

2015/10/15

Scientific American a publié un petit article sur une preuve possible de la conjecture abc. L’article est court mais la preuve fournie par un mathématicien japonais fait 500 pages… et semble demander au moins 500h de travail pour la comprendre… et seulement une poignée de mathématiciens semblent la comprendre… sans être capables de l’expliquer aux autres ! Un mystère ! Si la preuve vous intéresse… elle est ici.

Cette conjecture dit, en gros, d’après l’article, que si a + b = c et qu’un grand nombre de petit nombres premiers divisent a et b, alors il n’y a qu’un petit nombre de grands nombres premiers qui divisent c. Mais, en lisant la page Wikipedia, je ne retrouve pas cette formulation.

Dans cette tentative (loupée !) de ma part pour trouver un test de primalité pour certains nombres, je produis presque systématiquement des nombres qui y ressemblent (1 très grand diviseur et quelques très petits diviseurs), si l’on prend en compte 2 autant de fois qu’il est mis en puissance. Ainsi : par exemples :

A = 673*2^196 + 41 = 3^4  * 834467055390663931666466426038273481093705721308502760924249
B = 295*2^198 + 17 = 3*11 * 3591263053457591903673324373035173998060983963378211260711409
C =  95*2^197 + 17 = 3*11 * 578254220471985137032145449895494118331853350035474694521329
D = 153*2^150 + 73 = 5*29 * 1505992392993185253806329333281191419769380921
E = 171*2^147 + 25 = 7^2  * 6226003965630590297473645427955705824526777

D’ailleurs, bizarrement, pour B: 198 = 6*(3*11) et pour E: 147 = 3*(7^2).
Et, pour tous « a+b=c=d*D » , on a: d=2*b-1 . Pour A: b=41 et d=3^4=81=2*41-1 .