Ivre de femmes et de poésie

Chaque fois que je pense au titre de ce film coréen : « Ivre de femmes et de peinture », je me trompe et dis : « Ivre de femmes et de poésie », sans doute influencé par cette phrase de Patrick Besson : « Il y a deux choses importantes dans la vie : le sexe et la poésie ».

3h28. Après 4h de sommeil, une heure à somnoler, je ne dors toujours pas…
Dehors, vent du sud, ciel dégagé, pleine lune, l’applet Météo de mon PC me dit qu’il va tomber des averses et qu’il fait 9° alors qu’il fait déjà 17° sur ma terrasse (c’est beau, la technologie ! 🙂 ), il y eut une lumière au coeur du noir de la forêt dans la pente sous le Vercors qui s’est éteinte, un voisin en face ne dort pas non plus, j’ai une vieille cicatrice à l’aine qui me chatouille et me rappelle gentiment mon corps déjà un peu trop blessé. Je n’ai personne à qui parler, personne non plus que mon insomnie aura dérangée, personne non plus à toucher, qui me toucherait, rien que pour sentir un peu de douceur sur ma peau. Les personnages des fictions souvent hésitent entre une vie riche et complexe et une vie tranquille faite de bonheurs simples, d’une personne à leur côté. Les histoires que l’on lit ne disent pas toute la complexité de la vérité des pensées d’un homme, ou d’une femme. Tant de valse-hésitations entre l’aventure et la tranquillité, tant de personnes qui sont ressorties blessées d’avoir couru après … des chimères et qui envient celui qui est resté tranquille auprès de sa belle, alors que celui-ci enrage souvent de tourner en rond dans sa cage… La condition humaine. On se plaint. On pense que, pour l’autre, c’est mieux. On regarde son passé et, effrayé du temps écoulé et des erreurs et des occasions manquées, on préfère revenir dans le présent, immobile en ce moment, à attendre que le sommeil me revienne. Ce ne sont même pas des pensées virevoltantes qui m’ont réveillé, ni aucune tension, peut-être cette tendinite à l’aine qui me tiraille quand je me tourne dans le lit et que je respire un peu trop fort… elle finira bien par passer, avant de revenir, encore une fois, souvenir d’un temps de bêtise profonde d’autrefois.

Ivre de femmes et de poésie. Voilà un bien joli titre pour un livre, ou pour un film. Mais qui s’intéresse à la poésie aujourd’hui ? Qui ressent la puissance des mots et combien ils nous remuent ; enfin, peut-être ceux qui s’y sont noyés dès l’enfance et s’en sont profondément imprégnés. Et, bien sûr, je n’y connais pas grand chose ; comme toujours, un peu plus que la moyenne, mais si peu par rapport à certains.

Encore une journée de travail à venir, pénible par certains côtés, structurante et rassurante par d’autres.

Je vais lire mon mail. Je vais reprendre mon livre. Je vais laisser mes pensées bouger tranquillement, en attendant que le sommeil me revienne, avant que ce corps ne retrouve son rythme de vie et de sommeil, afin de permettre à ma conscience de fonctionner comme à son habitude dans les heures de jour, pour ne pas perdre une miette de ma vie éveillée, essayant d’être clair et pleinement conscient.

Ivre de femmes ?
Ivre d’échanges, de découvertes, de possibles ?
Avant de retrouver un équilibre ?
Et si j’étais devenu accro à ma liberté nouvelle et à la découverte et à la conquête de l’autre ? essayant de tomber ces barrières et de créer une proximité de pensée, une intimité et une confiance entre deux êtres perdus dans cette vie ? Exister par le contact humain avec l’autre ? Primate grégaire que je suis…

Le chemin est le bonheur ?
Bien sûr.
Et même les ronces et les orties sont agréables, prouvant qu’on avance… La révolte, face à l’absurde, c’est d’avancer, à grands pas au début, mais aussi à pas menus et difficiles, de plus en plus difficiles… Oublier qu’on a pu courir, avant. Oublier les cicatrices de toutes les mauvaises chutes…

Avançons. Le printemps arrive !

4 Réponses to “Ivre de femmes et de poésie”

  1. prinsessan Fluflu Says:

    Le printemps français
    ou le printemps suédois ?? ;)))

  2. trex58 Says:

    Il est comment et quand le printemps suédois ?
    Y’a toujours de la neige dans les villes ?
    Ici, c’est mars : les giboulées ! Mais les jours sont plus longs et il y a du soleil souvent !!!!!!!!!!!!!!!

  3. prinsessan Fluflu Says:

    Non, nous n´avons plus de neige en ville.
    Enfin, dans ma ville !!
    Mais la Suède est un long pays,
    et il y en a encore dans certaines régions.
    Le fleuve est encore glacé par endroits.
    Les températures sont seulement de quelques degrés.
    Un peu de pluie, un petit rayon de soleil,
    les perces-neige en fleurs,
    quelques crocus qui pointent leur nez.
    Le Printemps s´installe tout doucement
    et les jours rallongent pour notre grand plaisir à tous.
    Mais j´ai déjà vu de la neige un 2 mai … alors !!…;)

  4. trex58 Says:

    Oui, il fait plus chaud ici, à Grenoble.
    Mais, quant à la neige, on en voit parfois tomber en juillet ou août, en face, sur Belledone ou Le Taillefer !
    Et les jours rallongent, OOOOUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
    Quant au temps… il pleut. Et je ne dors toujours pas. ZUT !!

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