Beati pauperes spiritu

« Beati pauperes spiritu quoniam ipsorum est regnum caelorum »

Finalement, la Bible ne dit pas que des conneries. Elle exprime aussi des pensées profondes.
Celle-ci, probablement lié à Adam et Eve chassés du Paradis parce qu’ayant croqué la pomme de la connaissance (Mon non-Dieu ! Je suis nu(e) !! Quelle horreur !!), nous dit : « Heureux les pauvres d’esprit, à qui est donné le règne du ciel ».

Mouaiss. Peut-être. Mais moi je ne mange pas de ce pain-là, même béni.

Si, certainement, la phrase signifie que se poser trop de questions empêche d’avoir l’esprit tranquille et d’être vraiment heureux, elle peut aussi dire que, pour faire de bons moutons, il vaut mieux avoir des personnes décérébrées. Les autres ont trop tendance à se poser des questions et à voir l’entourloupe dans la promesse du Paradis chrétien.

Reste LA question : pour être heureux, faut-il avancer sans se poser de questions ? ou faut-il avancer en s’interrogeant sur ce qu’on voit ? Se demander si, en plus de nos sens qui nous trompent, notre esprit ne nous ferait pas voir des vessies pour des lanternes et ne nous tromperait-il pas à tire-larigo ? Nous faisant « voir » l’amour là où il n’y a que sympathie ou politesse ? par exemple.

De toute façon, il y a un point de non-retour : une fois qu’on a commencé à tirer sur un bout de laine qui dépasse de la pelote des questions, le questionnement est infini et on ne peut plus s’arrêter. Et la remise en cause permanente. Ce qui fait du bien, finalement, face à l’impermanence de toute chose, y compris notre façon de voir le monde.

Dans la spiritualité que certains voient dans les peuples primitifs, il y a une stagnation de la pensée, figée et confite, stable et pérenne. Mais, au tout début, il a bien fallu que des hommes se posent des questions et inventent des réponses à partir des bribes de compréhension du réel qu’ils avaient ! Comme, par exemple, que la Terre est plate et qu’elle est au centre du Système Solaire et même de l’Univers. Ou comme, par exemple, le fait évident que les femmes sont froides et humides. De toutes ces idées logiques sont certainement nées des idées spirituelles (mais qui ne me font pas rire), comme par exemple que les femmes sont des êtres impurs parce qu’elles saignent tous les 28 jours. Quand on ne sait pas comment ça fonctionne à l’intérieur, on ne se mêle pas d’imaginer des conneries !

(Mais qu’est-ce que j’ai cet aprèm ? La chaleur lourde et l’orage qui risque d’arriver ?)

Pour revenir à celui qui ne se pose jamais de questions, il y a pour lui le risque d’arriver au terme de sa vie et de se dire, dans un Eureka ! tardif et douloureux : Bon sang ! je n’ai rien compris à la vie ! Quel con !
De toute façon, y’a rien à comprendre à la vie. Elle vient. Et elle s’en va. Entre les deux extrémités, ce ne sont que des péripéties sans importance.
Pour celui qui se pose des questions, lui-aussi se dira en mourant : Bon sang ! je n’ai (presque) rien compris à la vie ! Mais, je me suis bien marré ! 😉

Alors, face à l’absurdité de la vie, y’a qu’une seule solution : rire ! Même jaune…

« C’est l’histoire d’un mec… »

Une Réponse to “Beati pauperes spiritu”

  1. slim Says:

    Voyons, d’abord il aurait dit à Adam; touche pas le grisbi ou tu vas te bruler les ailes.
    Adam le touche, par l’ intermédiaire de Eve et les deux reçoivent la punition de leur vie.
    Ce à quoi on leur dit : heureux les pauvres d’esprit qui se sont fait avoir car le règne..etc..
    Mais ce n’est pas un langage divin c’est un langage du-vin, destiné à protéger leur…..grisbi
    slim

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